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[Convergeons nos luttes !] De la ZAD de NDDL: message de solidarité envoyé aux communautés en lutte du Chiapas

Vu sur Indymedia Nantes, le 10/08/12 :

Dans quelques jours va se tenir une rencontre au Mexique autour des grands projets inutiles organisés localement. C’est l’occasion pour nous d’envoyer un message de soutien et de répondre ainsi aux différents groupes qui nous ont écrit et envoyé des messages vidéo pour nous assurer de leur solidarité dans notre lutte contre le projet d’aéroport. La lutte est partout, fédérons nos résistances !!!

Message d’ occupant.e.s des terres menacées par le projet d’aéroport international à Notre Dame des Landes, France, aux compagnon.e.s en lutte au Mexique :

Hola compagnon.e.s d’Atenco, d’Acteal, de Las Abejas, des Caracoles du Chiapas et des autres communautés qui luttez pour une vie juste sur cette Terre.
Les messages de soutien que vous nous avez envoyés nous ont beaucoup touchés ici sur la ZAD. Merci pour votre attention aux autres et à ce qui se passe autour de vous.
Pour répondre à vos messages de solidarité, nous avons constitué une commission composée de personnes qui occupent et cultivent les terres sur l’emplacement du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.
Nous ne sommes pas représentants « officiels » de cette lutte, nous parlons en notre nom en tant que personnes qui avons choisit d’engager notre vie pour préserver ce territoire.
Ce que nous exprimons ici est un spectre des raisons de notre engagement, parmi la pluralité des visions des compagnon.e.s avec qui nous occupons les terres.
L’occupation des terres à commencé il y a 3 ans à la suite d’un Camp Action Climat.
Depuis, nous essayons de nous organiser localement à petite échelle, horizontalement pour que chacun.e puisse exprimer ses idées, pour que nos réflexions s’enrichissent des visions des autres, et que les décisions soient prises ensemble au consensus. De façon naturelle notre mode d’organisation doit rester ouvert.
Le groupe des occupant.e.s est très évolutif. Les gens viennent d’horizons lointains pour participer à cette lutte, certain.e.s restent, d’autres continuent leur route, certain.e.s reviennent…
On pourrait considérer la ZAD comme une zone de culture internationale, une base comme les vôtres aux Mexique, qu’il faudrait connecter à d’autres bases dans le monde pour créer un réseau de lutte enraciné et nomade, pour fissurer les fondations du système.

Au delà du projet d’aéroport qui est le symbole d’un projet insensé, imposé par des instances qui se considèrent supérieures, pour permettre à une minorité, l’élite économique, de s’accaparer les ressources planétaires, de continuer à polluer, et de planer au dessus des réalités, c’est plus globalement contre le système économique capitaliste dévastateur que nous luttons.
Nous savons depuis la fin des années 60 que le « modèle occidental » n’est pas soutenable, que la croissance économique est une illusion suicidaire.
Nous sommes aujourd’hui 7 milliards d’humains, bientôt 10 et la destruction des écosystèmes, des terres arables, des océans, de l’atmosphère, du climat… de nos conditions de vie, s’intensifie chaque jour d’avantage avec le développement technologique.
La 7ème extinction de masse des espèces vivantes a lieu sous nos yeux, elle est la conséquence de l’activité humaine, alors il est grand temps de changer nos modes de vie.
Nous sommes un certain nombre à avoir conscience d’être les descendants d’une civilisation qui a contribué à dévaster le monde par les guerres, la colonisation, la domination économique, le pillage des ressources naturelles, l’incompréhension des équilibres écologiques et nous sentons la responsabilité de devoir stopper ce système avant qu’il ait détruit la planète.
Nous sommes un certain nombre à penser que nos comportements individuels et collectifs doivent changer en profondeur sur de nombreux plans.
Entre autre nous luttons simultanément contre le racisme, le sexisme, l’autoritarisme, le nationalisme, les frontières artificielles qui divisent les peuples, la compétition puérile et destructrice entre les humains, le contrôle l’exploitation et la destruction du vivant…
Nous ne sommes pas propriétaires des terres et nous refusons cette logique d’appropriation des ressources naturelles.
Nous sommes conscient.e.s des pollutions engendrées par le sois-disant « progrès moderne » et nous pensons qu’il est urgent d’expérimenter d’autres modes de vie.
Nous espérons tendre vers une plus grande autonomie alimentaire et énergétique par rapport au système consumériste global.
Nous essayons de vivre mieux et joyeusement avec plus de simplicité. Nous sommes un certain nombre à souhaiter que notre empreinte sur l’environnement devienne positive.
Nous n’avons pas confiance dans les discours politiques ni dans la propagande capitaliste.
Nous sommes un certain nombre à lutter contre la notion de pouvoir, contre la personnification et la centralisation de ce pouvoir et contre la standardisation imposée aux esprits.
Nous pensons que la représentation politique et que les systèmes hiérarchiques, sois-disant « démocratiques », sont généralement des hypocrisies qui occultent la réflexion, trompent les humains, les déresponsabilisent, les rendent passifs et engendrent des conséquence néfastes sur l’ensemble du vivant.
Nos propres discours sont nécessaires mais ne sont pas suffisants, il faut nous organiser concrètement, passer à l’action localement, expérimenter sur le terrain, nous affranchir réellement d’un système corrompu par la soif du pouvoir par l’égoïsme et par la dépendance à l’argent.
En France Jean Marc Ayrault, ex-maire de Nantes, principal promoteur du projet d’aéroport est devenu premier ministre du gouvernement. Nous demandons au nom de la simple raison qu’il renonce à ce projet désastreux, ruineux qui appartient à un temps révolu.
Nous n’avons plus besoin d’infrastructures polluantes, nous devons apprendre à nous passer du pétrole dans notre vie quotidienne et prendre le temps de voyager sans polluer pour créer un véritable réseau d’échange humain.
Qu’on laisse aux gens qui le souhaitent, le d’enrichir et de cultiver la Terre plutôt que de continuer à la dévaster par millions d’hectares.
Nous savons qu’il y a quelques années, Penianieto a réprimé les populations autour du projet d’Atenco, et qu’à présent il a volé l’élection présidentielle au Mexique. En toute humilité face à votre courage, nous vous soutenons dans votre lutte et nous appelons les peuples du Mexique à s’insurger contre cette dictature.
Depuis les années 90, le Chiapas est un modèle de résistance populaire pour le monde entier, vous représentez l’espoir d’un autre futur que l’agonie programmée d’une humanité lobotomisée.
Dans nos pays la révolution n’a jamais été finie, ces derniers temps d’autres peuples ont eu le courage de se soulever, nous appelons les groupes et les individus conscients de la situation planétaire, à prendre le temps de s’organiser localement pour préparer une révolution internationale.
Nous sommes fier.e.s de lutter à vos côtés contre la destruction de la vie et pour une véritable justice entre les humains.

[Le terrorisme d’Etat ne passera pas !] Compte-rendu du procès des cinq inculpé-e-s anti-aéroport, rendu le 27 Juin (procès qui s’est tenu le 16 Mai)

Vu sur le blog du Comité anti-répression issu de la lutte contre l’aéroport :

Pour une mise en contexte, vous pouvez aller ici où vous trouverez de nombreux textes dénonçant la rafle et la répression qu’ont subi les inculpé-e-s :

http://wp.me/P27Pgv-e

Lire aussi l’appel au soutien des cinq inculpé-e-s lors de la tenue de leur procès :

http://wp.me/p27Pgv-4j

Pénal : La cour a rejeté les exceptions de nullité soulevées par la défense. Elle a requalifié les dégradations en « détériorations causant un dommage léger ». Ce sont des contraventions de 5ème classe :amende de 350 euros pour chacun.

ADN : refus puni de 500 euros avec sursis pour trois des inculpé-e-s et de 200 euros ferme pour un autre.

Civil : l’action est jugée recevable. Condamnation à verser 2631, 20 euros + 500 euros au titre de la procédure, soit 3131, 20 euros, solidairement.

Vinci réclamait environ 26 000 euros de dédommagements pour une vitre peinturlurée de fumier !

Si vous souhaitez soutenir les inculpé-e-s et le comité de soutien, vous pouvez envoyer un don à cette adresse :

Comité de soutien aux inculpées

Le Gué

44220 Couëron

Le terrorisme d’état ne passera pas !

N.B du CLCA : un des membres du CLCA était inculpé dans cette mascarade. Il tient à remercier le soutien qui a été apporté tout du long par de nombreux/se-s camarades.

On ne lâchera rien !

[Pas de béton mais de l’auto-détermination !] La carotte et le béton Potager admirable en ville – Potager expulsable à ND-des-Landes ! Appel à un rassemblement de soutien le 19 Juillet à Nantes.

Vu sur Indymedia Nantes, le 10/07/12 :

Le 19 juillet, à midi, au milieu de l’oeuvre potagère du square J-B Daviais (Nantes), venez partager les légumes et le pain produits sur la parcelle en procès ce jour-là, pour soutenir la lutte ou simplement pour discuter.

Pour le Voyage à Nantes, les fruits et les légumes se transforment en objets d’art et d’exposition. La mairie s’évertue à présenter aux citadin-e-s, qu’elle croit condamné-e-s aux tomates de supermarché, de VRAIS légumes. Elle poussera peut-être même le cynisme jusqu’à organiser un éco-repas labellisé convivialité®. Pendant ce temps, autour, l’agriculture et la nature se meurent, dévorées par un urbanisme galopant. Chaque année, en Loire-Atlantique, ce sont 2000ha de terres qui disparaissent sous le béton; et ce serait 2000ha de plus qui disparaîtraient si l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes était construit. Le 19 juillet, un des lieux occupés pour s’opposer à ce projet d’aéroport passe en procès en vue d’une expulsion. Un des lieux où on cultive des légumes dans le respect de la nature et de l’humain, où on cherche à sortir de la dépendance à la grande distribution, à l’industrie chimique et aux lobbies de l’agro-alimentaire, où on lutte pour l’accès à la terre et bien d’autres choses.

A Nantes, comme dans toutes les métropoles, la municipalité fabrique des événements pour recréer de manière contrôlée et aseptisée ce qu’elle détruit quotidiennement : les espaces sauvages, les parcs, les friches, les endroits où l’ont peut traîner, discuter, rencontrer des gens… Chaque quartier est réaménagé pour devenir une coquille vide, un lieu que l’on ne fait que traverser entre le boulot, les magasins et le logement, chaque place devient une esplanade grise, lisse et idéale pour la vidéo-surveillance. Plus de recoins, plus de bancs sur lesquels on est confortablement assis-e… Pendant ce temps, sur ces terrains dont Vinci veut expulser les habitants du côté de Notre-Dame-des-Landes, on se bat pour se réapproprier des espaces de rencontres et d’échanges, pour gagner en autonomie.

Le Voyage à Nantes n’est qu’une facette de la politique de concurrence entre les villes : elles doivent se vendre et être plus attractives les unes que les autres. La capitale de l’écologie que Nantes est censée incarner en 2013 s’inscrit dans le même processus : tramways, vélos, éco-quartiers deviennent alors des arguments de vente auprès des entreprises et des populations aisées. Détruire les espaces vivants et les moments d’échanges pour les transformer en flux et en marchandises, recouvrir le tout d’un vernis écologique et le tour est joué ! La nouvelle voie du capitalisme peut espérer se perpétuer. A 20km au nord de Nantes, les mêmes logiques de «greenwashing » sont à l’œuvre. Le projet d’aéroport peut ainsi se targuer d’être écologique avec son bâtiment HQE (haute qualité environnementale), son AMAP pour les salarié-e-s, sa ferme pédagogique, son espace de découverte des produits locaux, ses fausses haies dans les parkings afin de conserver l’aspect « bocage » … Alors que ce projet ferait disparaître les producteurs-trices locaux, le bocage existant, ainsi que les centaines d’espèces animales et végétales qui y vivent (impossibles à sauver par simple déménagement comme prétendent le faire Vinci et les aménageurs !). Le 19 juillet, décision sera prise au tribunal de Nantes de faire place nette sur une des parcelles concernée par le projet. Une parcelle où s’expérimente une agriculture collective et vivrière, dont les légumes ne sont pas labellisés Voyage à Nantes !

A Nantes et partout ailleurs, des gens s’opposent à l’aménagement de leurs vies par des entreprises œuvrant au profit des nantis : Val de Suza, Atenco, Khimki, etc. Des gens essaient de se réapproprier des savoir-faire. Des gens luttent contre l’urbanisation des terres. A Notre-Dame-des-Landes, le combat continue.

Le 19 juillet, à midi, au milieu de l’oeuvre potagère du square J-B Daviais (Nantes), venez partager les légumes et le pain produits sur la parcelle en procès ce jour-là, pour soutenir la lutte ou simplement pour discuter.

D’autres procédures sont en cours pour d’autres lieux sur la ZAD (zone à défendre contre l’aéroport) : squatteur-euses, locataires, propriétaires seront (dé)logé-e-s à la même enseigne. Vous pouvez vous tenir au courant sur zad.nadir.org ainsi que sur le site acipa.free.fr

L’appel en PDF :

[Autour d’un repas, construisons la/les lutte-s!] Cantine populaire n°0 à Nantes le 25 mai 2012

Vu sur Indymedia Nantes, le 19/05/12 :

Cantine populaire n°0
vendredi 25 mai 2012, à B17 (17 rue Paul Bellamy à Nantes)
rdv à 16h pour cuisiner et à 20h pour déguster, discuter, …

L’envie traîne de lancer des cantines populaires dans Nantes : des bouffes régulières, dans la rue, les quartiers, peut-être lors des marchés. De la cuisine végétalienne, à prix libre.
Parce que c’est bon ! Et parce que la préparation et le partage des repas sont un bon prétexte pour créer des espaces de rencontre, de discussion, de partage, pour parler de luttes d’ici et d’ailleurs. Quand ça sera possible, on compte utiliser les légumes du Sabot, le collectif de maraîchage installé sur la ZAD depuis mai 2011 contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des Landes : « des légumes, pas du bitume ! »
Cette « cantine populaire n°0 », vendredi 25 mai, est l’occasion de partager cette envie avec vous, tou-te-s celleux qui viendront manger et qui peut-être auront aussi envie de s’impliquer pour mettre en route les cantines à venir.
Bienvenue !

Vendredi 25 mai 2012, à B17 (17 rue Paul Bellamy à Nantes)
rdv à 16h pour cuisiner et à 20h pour déguster, discuter, …

Le tract en PDF : cantinepop_25.05.12

[La lutte sur la ZAD nous concerne toutes et tous !] En réponse aux mensonges et aux courbettes de Jean-Paul Naud et Philippe Grosvalet par rapport au événements aux Ardillières début mars.

Vu sur le site des occupant-e-s de la ZAD, le 06/05/12 :

En bas de l’article, les documents concernés qui sont apparu dans la gazette de la mairie de NDDL

Nous qui n’avons pas de chefs à qui obéir, ni d’électeurs à qui mentir, nous pouvons vous dire ce qu’il s’est réellement passé aux Ardillères les 6, 7 et 8 mars.

Commençons par ce que vous appelez « occupation illégale » de la maison située aux Ardillières, « dégradations » et « actes de vandalisme ». Les locataires de cette maison l’ont quitté le 6 mars au matin. C’est lorsque les flics ont commencé à la condamner avec des portes anti-squat que les opposant-e-s à l’aéroport sont intervenu-e-s.

Les flics peu nombreux préfèrent alors battre en retraite face à l’affluence de personnes qui arrivent sur les lieux. Ils se retrouvent en-dehors de la maison sans qu’aucune violence n’ait eu lieu. Ils appellent des renforts.

Ceux-ci arrivent en nombre et en tenue de combat. Ils virent les personnes qui se trouvent autour et à l’intérieur de la maison à coups de gazeuses, de matraques et d’insultes. Restent les personnes perchées sur le toit. Elles sont assiégées pendant quelques heures avant que les flics ne décident de partir. Résumé de leur visite : la barrière du voisin détruite, canalisation d’eau et radiateurs cassés.

Le lendemain même scénario.

Qui a commis les dégradations ? Les opposant-e-s à l’aéroport, qui ont essayé de redonner vie à une maison destinée à l’abandon, ou les flics, qui rendent inhabitable une maison pour éviter qu’elle soit occupée ? Depuis plusieurs mois on voit des maisons où des portes anti-squat ont été posées, encore vides et en état d’abandon. Bien qu’en dehors de la ZAD, nous avons occupé cette maison pour lutter contre la désertification que l’aéroport en projet est déjà en train de provoquer.

Vous parlez de cette maison comme faisant partie du patrimoine public… vous parlez d’un lieu public ouvert à toutes et tous ? ou alors d’une maison gérée par un acteur public pour en tirer profit ? Impossible de nier que cette maison vous sert uniquement à faire du fric.

Les anti-aéroport voulaient en faire un lieu de rencontres et d’échanges (non marchands bien sûr), où la vie pétille, où des activités sont proposées aux habitant-e-s de toute la commune et d’ailleurs. Comme le sont les autres lieux occupés sur la ZAD. Et heureusement que les méchant-e-s squatteureuses étranger-e-s ont décidé de venir se poser dans ce coin de bocage, sinon les maisons seraient abandonnées, prêtes à la démolition, et les tractopelles déjà au travail.

Et la violence, avec laquelle vous vous fourrez tout le temps la bouche, elle vient de quel coté ? La violence que je perçois est celle de vos serviteurs, les flics, qui nous matraquent, nous gazent, crèvent les pneus de nos vélos et camions, rentrent dans nos maisons, pissent sur nos matelas (oui, tout ça s’est vraiment vérifié pendant ces jours de mars, mais vous n’en parlez pas dans votre gazette, n’est-ce pas ?). Et il y a aussi celle des décideurs qui imposent un projet bétonneur sans prendre en compte l’avis des gens qui vivent sur ces terres. A cette violence les habitant-e-s de la commune (dont les ZADistes) répondent avec des actions légitimes de défense de la terre et de leur lieu de vie. La violence vous sert de prétexte pour nous séparer entre nous : les bons opposants et les mauvais !

Pour vous la seule opposition légitime est celle qui « emprunte les chemins de l’État de droit républicain », n’est-ce pas ? Vous pensez vraiment que tout le monde aie envie de rentrer dans le théâtre des lèche-bottes de la politique ? A attendre pendant des années que le décideur qui ne voudra pas d’aéroport soit élu ? Vous ne désirez que ça : qu’on mette pendant des années toutes nos énergies dans des recours juridiques, pour vous laisser continuer votre nécropole de béton et avions. Qu’on ferme notre gueule, tête basse et respect des règles républicaines….

Comme toi, maire de Notre-Dame-des-Landes, avec ta lettre de réponse pompeuse et respectueuse à ton supérieur qui veut l’aéroport. Avec tes paroles racistes et méprisantes envers les étranger-e-s, celleux qui, venus des quatre coins du monde, depuis quelques années défendent les terres de « ta » commune, celleux qui apportent la vie dans ce trou perdu où autrement il ne se passerait rien, et celleux qui font connaître cette lutte dans le monde entier. Mais bon, illes ne travaillent pas, illes ne payent pas d’impôts, illes ne sont pas rentables pour la commune. Et figure-toi que ces mêmes occupant-e-s ont tissé des fortes relations avec les riverain-e-s qui luttent aussi contre l’aéroport, basées sur le respect réciproque, sur l’écoute et sur l’entraide.

Après avoir lu la réponse à ton chef, je suis confuse. Il me semblait pourtant que t’étais contre l’aéroport, n’est-ce pas ? Ah, je comprends…c’était seulement une façon d’attirer des électeurs, c’était pas pour de vrai. A un moment il faudra bien avouer que t’en as rien à foutre de cet aéroport…car on voit bien quelles sont les seules choses qui t’intéressent : ta belle place de maire, et le pognon bien sûr !

C’est pour ça que toi et ta bande n’hésitez pas trop à choisir Vinci Facilities pour la maintenance des systèmes de chauffage des bâtiments communaux. Ça ne vous dit rien le nom de cette boite ? Pourtant dans votre lettre à Philippe vous dites que « La mobilisation des élus de Notre dame des Landes reste aujourd’hui intacte ». T’as pas l’impression de te contredire et de te moquer de tes électeurs ? T’as quand même envie de te justifier, car tu savais bien que financer la multinationale qui va faire l’aéroport pourrait troubler quelques électeurs un peu moins cons que les autres : « [Vinci] satisfait aux règles de passation des marchés publics et correspond également au mieux aux intérêts de la commune », vous dîtes ! Voilà, quand il s’agit de rentabilité et d’argent les idéaux et la lutte passent au deuxième plan. Tu sais quoi ?! Moi aussi j’ai envie de séparer les opposant-e-s à l’aéroport en deux : les vrai-e-s, qui luttent vraiment et avec différents moyens pour que ce projet monstrueux ne se concrétise pas, et les faux, qui profiteront jusqu’au bout de la situation pour s’enrichir.

Je te laisse deviner de quel groupe tu fais partie…

Une description détaillé de ce qui s’est passé 6-8 mars est aussi disponible ici.

Les documents cités dans l’article et qui ont déclenché sont écriture :

[Stop THT Cotentin-Maine !] Que de gendarmes pour une simple haie d’arbres !

Vu sur le jura libertaire, le 06/05/12 :

Compte-rendu d’une matinée dans les champs

Ce samedi matin, 5 mai 2012, une vingtaine de personnes sont allées joyeusement planter une centaine d’arbres et d’arbustes à Bréal-sous-Vitré, en Ille-et-Vilaine.

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Bien que hautement symbolique, cette action a aussi pour but de mettre mal à l’aise RTE et ses sous-traitants. Vont-ils arracher sauvagement cette haie qui théoriquement empèche un chemin d’accès de se construire ? Vont-ils suivre la loi et refaire une enquête de servitude ?

En tout cas, nous étions très surveillés pour cette activité terreau-riste !

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Des motos de gendarmes qui démarrent en trombe au risque de provoquer un accident, des fourgons de gardes mobiles stationnés à quelques kilomètre de peur qu’on prenne goût à ces armes biologiques…

À noter aussi que les gendarmes surveillent désormais les chantiers avec des jeeps militaires avec l’uniforme qui va avec. Bientôt le fusil d’assaut en bandoulière ? C’est la guerre nucléaire pour vous ?

Nous, en tout cas, on ne veut pas de champs de bataille, mais des champs avec des paysans dedans, et sans pylône THT s’il vous plaît !

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Stop-THT, 5 mai 2012

[Solidarité face à la répression!] Le 16 mai à Nantes, rassemblons-nous en soutien aux cinq inculpé-e-s raflé-e-s dans la lutte contre l’aéroport de NDDL !

Vu sur le blog du comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport , le 26/04/12 :

Le tract en PDF : tract 16 mai

Le tract en version directement imprimable en format tract :

(cliquez sur l’image avec le clic droit puis aller sur enregistrez-sous l’image et vous l’aurez sur votre ordi) :

Le tract en version PDF de moins bonne qualité :

tract soutien aux inculpées anti-aéroport-rassemblement 16 mai

Un communiqué de soutien aux inculpé-e-s qui avait été lu devant le siège de Vinci à Coueron le 15/12/2011, et qui donne des infos complémentaires :

http://wp.me/p27Pgv-6

Différentes réactions à la rafle de Vinci écrites au mois de décembre par différentes composantes de la lutte :

http://wp.me/P27Pgv-e

[Réappropriation de la ZAD et autonomie alimentaire] La ferme du Sabot et la Chèvrerie du Petit Bois vous invitent à fêter leur 1er anniversaire le 12 et 13 mai

Vu sur le site des occupant-e-s de la ZAD, le 22/04/12 :

Il y a un an nous occupions ensemble des terres situées sur la zone du projet d’aéroport pour y installer une ferme maraichère (et plus discrètement une chèvrerie). Aujourd’hui la lutte continue, nos activités aussi.
Nous vous invitons à repasser un week-end ensemble dans la bonne humeur.

Samedi 12 mai:

15h: AG pour préparer en cas d’expulsion la Manif de réoccupation (à la vache rit)
19h : Retrouvailles, Apéro, Discussion, Bouffe, Musique…

Dimanche 13 mai:

10h : Visites et Travaux des champs
13h : Repas champêtre
à partir de 14h30 : Visites et Travaux des champs
Discussion sur la mise en place d’une cantine populaire et autres réflexions…
Jeux, peinture sur route, bourse de graines, sieste…
Soirée : Projection, Bouffe

Possibilité de camper sur place. Des petits outils peuvent être utiles.
Itinéraire : à la Paquelais prendre la D281 dir Fay de Bretagne puis 1km plus loin chemin fléché sur la droite.

[Vinci dégage !] Quand Vinci se fait « mécène » et propose des terres de la ZAD à des agriculteurs/trices en voie d’expropriation

Voici une lettre d’AGO et de la Chambre d’agriculture 44 qu’ont reçus l’ensemble des agriculteurs/trices de la ZAD en mars 2011 :

La lettre en PDF : lettre AGO-Vinci

Un article donnant plus d’explications sur cette lettre, le contexte qui l’entoure et les questions qu’elle soulève est en préparation.

En attendant, voici une petite ébauche de l’article, nécessaire pour mise en contexte de la lettre. Nous publions maintenant cette ébauche car les terres seront très bientôt cultivées par les agriculteurs/trices de la ZAD (nombreux/ses) qui ont accepté l’offre, entrainant un risque d’expulsion de certain-e-s occupant-e-s de la ZAD :

AGO et la CA44 proposent aux agriculteurs/trices de prendre 95 ha de terres agricoles sur la ZAD (zone du projet). Terres « libérees » par des agriculteurs/trices à Vinci lors des procédures d’expropriation à l’amiable.

De nombreux agriculteurs/trices de la ZAD ont accepté l’offre pour des raisons diverses. Mais qu’elles soient sincères ou non, cela justifie-t-il le fait d’accepter une offre de la multinationale qui va bientôt bétonner ces mêmes terres ?

Ce « geste » de Vinci et de la CA étant un simple prêt qui n’empêche pas du jour au lendemain que l’agriculteur/trice se retrouve privé de la terre qu’on a bien voulu « généreusement » lui accorder.

On sent bien derrière ce geste de « bonne volonté », une volonté plus conséquente de se mettre quelques agriculteurs/trices dans la poche, de créer des dissensions entre les habitant-e-s mais aussi de chasser les occupant-e-s de la ZAD via certain-ne-s agriculteurs/trices de la ZAD.

Une clause, dans le « bail plus que précaire » de Vinci, stipule expressément que la terre reprise devra être cultivée et ne comporter aucune forme d’habitation…ou comment faire des agriculteurs/trices de la ZAD les bras-droit de Vinci pour les expulsions, consciemment ou non.

Certains terrains qui seraient « re-cultivées » sont ainsi devenues, pour quelques-un-e-s des occupant-e-s de la ZAD venues prêter main forte à la résistance contre le projet, des lieux de résistance, d’habitation et d’autonomie alimentaire (culture et élevage d’animaux).

Quand on sait que des terres qui étaient en prairie depuis de nombreuses années deviendront des champs de mais arrosées de pesticides…on peut de plus se demander quel est l’intérêt pour la biodiversité de la ZAD et pour la santé de tous/toutes d’accepter l’offre de Vinci…

Un geste fort de la part des agriculteurs/trice-s de la ZAD aurait pu être d’annoncer la réappropriation collective de la ZAD, de mettre en commun les terres avec les occupant-e-s de la ZAD et de réfléchir collectivement à son utilisation !

Le « Vinci dégage! », que l’on entonne avec joie et rage, dans la lutte aurait alors pris son véritable sens !

Un texte avec plus d’infos, de compléments et surtout d’interrogations sera bientôt publié. En attendant, une question se pose déjà : que fait le bureau de la confédération paysanne 44 qui n’a pas émis un seul mot sur cette offre cynique de Vinci, et sur la probable expulsion, par ce biais, d’occupant-e-s et résistant-e-s de la ZAD ?

Le collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL.

Manifestation de soutien aux grévistes de la faim Anti-Aéroport le 3 mai à 13h au square daviais à Nantes

Vu sur Indymedia Nantes, le 02/05/12 :

Venez extrêmement nombreux à 13h square Daviais pour soutenir les grévistes de la faim. Grosse mobilisation prévue du monde agricole, cortèges de tracteurs…

À midi, regroupement des tracteurs aux entrées de Nantes (au Cardo, à Pirmil et la Haluchère) avant de converger à 13 h au square Daviais (près de la place du commerce) où sont les grévistes de la faim.

Liens:: http://parolesdecampagne.blogspot.fr